L’École Normale Supérieure a reçu la mission délicate mais exaltante de former des enseignants, des conseillers d’orientation, des conseillers et inspecteurs pédagogiques du primaire et secondaire. Elle forme des agents publics (fonctionnaires) qui sont utilisés par le Ministère de l’Éducation Nationale. Mais pour être agent public de l’éducation nationale, il faudrait préalablement que le candidat se présente au concours externe.
La voie externe concerne exclusivement des primo entrants qui proviennent des facultés, grandes écoles, instituts. Il faut associer à ce groupe des bacheliers des séries générales : A1, A2, B, C, D. Un bac E peut également passer le concours d’entrée à l’École Normale Supérieure, en raison de la similitude du programme en mathématiques et physique-chimie avec la série C. Les baccalauréats obtenus dans d’autres systèmes scolaires sont aussi autorisés à concourir.
Les conditions exigées pour être candidat au concours d’entrée à l’École Normale Supérieure, voie externe, sont extirpées de deux lois :
La Loi n°8/91 en son article 33, décline les conditions qu’il faut remplir pour prétendre être agent public. L’article 6 de la Loi n°001/2005, en son article 6, dispose que « Nul ne peut être agent public s’il ne remplit les conditions générales prévues par la présente loi».
Seuls les gabonais peuvent passer le concours d’entrée à l’École Normale Supérieure. Ce concours n’est pas ouvert aux ressortissants des pays étrangers, même ceux de la CÉMAC. Pour passer le concours, le candidat doit fournir les pièces suivantes :
L’article 33 de la Loi 8/91, alinéa 2, relève qu’ on ne peut être fonctionnaire si on ne jouit pas de ses droits civiques,. Le casier judiciaire nous fournit des informations sur des éventuelles condamnations à des peines infamantes, qui disqualifient de droit ou de facto, le candidat.
Photocopies légalisées des diplômes. Les légalisations des diplômes universitaires s’effectuent aux secrétariats généraux des universités gabonaises où les diplômes ont été obtenus. Les diplômes obtenus dans les universités étrangères doivent être légalisés dans les services consulaires de ces pays ou les services culturels. Toute légalisation des diplômes effectuée à la Mairie, ne sera pas recevable.
Le diplôme du baccalauréat est légalisé à la Direction Générale des concours et examens.
Les dossiers sont déposés dans les démembrements de la présidence du comité d’organisation du concours. Chaque démembrement est désigné par le terme de «commission» représentant une filière. Les membres de la commission sont des enseignants de la filière. Ces derniers examinent le dossier en regardant la conformité du bac ou de tout autre diplôme avec la filière sollicitée. Après l’examen des dossiers, la commission les soumet à la présidence du concours qui se charge d’afficher les dossiers retenus. Toutefois, les commissions proposent des réorientations.
Les frais du concours sont payables à l’Agence comptable des Grandes Écoles, contre une quittance, qui sera visée par les services du Contrôle budgétaire. Le candidat doit garder sa quittance, quitte à la dupliquer. En cas d’omission lors de l’affichage définitif, la quittance constitue la preuve irréfutable que le candidat a réglé les frais de participation au concours. Le candidat débourse la somme de 23.000 FCFA. Les frais ne sont pas remboursés en cas de désistement in extremis.
Le médecin reçoit les candidats sur présentation d’une quittance de paiement. Ne sont consultés que les candidats détenteurs d’une quittance de paiement. L’avis médical est prépondérant. Un avis contraire du médecin oblige l’administration à rembourser le candidat qui présenterait une affection médicale.
Après la visite médicale, la présidence du concours se charge d’afficher la liste définitive. L’affichage définitif interviendra trois jours francs avant la date du concours. Ce temps permettra de peaufiner la liste définitive, de corriger les patronymes et prénoms, d’intégrer des omissions. La veille du concours, un dernier affichage sera effectué sur les portes d’entrée dans les salles d’examen.
En parcours Licence
Les candidats sont astreints à une épreuve de culture générale calibrée au niveau de terminale et une épreuve de spécialité de niveau terminale également.
En parcours Master
Les candidats passent également deux épreuves : une générale et une de spécialité de niveau Licence des facultés. Certains candidats, dans les configurations de bivalence, auront à traiter la majeure. Par exemple pour la filière «sciences physiques», le candidat titulaire d’un diplôme de physique, passera l’épreuve de physique en spécialité, le titulaire d’une licence ou d’un Master en chimie, passera la chimie en spécialité. Le même raisonnement s’applique aux sciences naturelles (biologie et géologie) et sciences économiques et sociales (économie/sociologie)
En parcours Licence, les délibérations prononcent l’admission finale. Par contre, en parcours Master, les délibérations prononcent l’admissibilité qui conduit à une épreuve du second tour.
Pour être admis (cas du parcours Licence) le candidat doit avoir la moyenne de 10/20. Toutefois, ce critère est abandonné lorsque nous avons par exemple pour 20 places en licence Anglais, 200 candidats qui ont la moyenne. Que faire pour départager les candidats? Nous recourons à la règle de l’élitisme. On sélectionne les 20 premiers.
Pour le parcours de Master, le raisonnement est le même pour départager les candidats au premier tour et au second tour.
Épreuves | Pondération |
---|---|
Culture générale | 1 |
Spécialité | 3 |
Oral | 1 |
Le second tour, en parcours master, est à l’avantage des candidats qui ont obtenu des meilleures notes en spécialité. Les candidats doivent donc plus travailler en spécialité pour multiplier leurs chances d’admissibilité et d’admission finale.
Chaque concours a sa spécificité. Tous les concours n’ont pas le même nombre de places. C’est l’arrêté qui fixe ce nombre et l’École Normale ne peut se soustraire à cette exigence, fruit d’une concertation entre l’Éducation Nationale, la Fonction Publique et le Budget.
Le Directeur Général de l’École Normale Supérieure, consulte des enseignants-chercheurs de l’École Normale Supérieure, de l’Université Omar Bongo, de l’Université des Sciences et Techniques de Masuku, du CNRS, les inspecteurs pédagogiques du secondaire, des conseillers pédagogiques du secondaire. Après le dépôt des épreuves et les corrigés, le Directeur Général, réunit une commission pour effectuer le tri des épreuves sélectionnées. Il y en aura plusieurs qui seront triées après examen pour ne pas prêter le flanc à la fraude. Le tri définitif sera effectué par le Directeur Général lui-même.
À la veille du concours, une bibliographie par discipline sera affichée pour orienter les recherches des candidats.